Les choses se précisent au niveau du Togo pour les femmes dans le commerce de la Zone de libre-échange continental africain (ZLECAf). Après avoir été consultées dans 9 villes et 9 frontières, les femmes entrepreneures, transformatrices et commerçantes ont validé jeudi à Lomé le rapport des consultations nationales dans le commerce de cet instrument important pour l’émergence du continent africain. Désormais, le Togo dispose d’un document consolidé sur les préoccupations de ces femmes. Un document qui sera versé au protocole de mise en œuvre de la ZLECAf.
Lancées le 22 juillet dernier par le ministre du commerce, Kodjo Adedze, les consultations nationales des femmes ont pris fin. Place donc à la validation de ce document.
Pour la représentante du représentant résident du Programme des Nations Unies au Togo, bras financier de ces consultations, ces dernières organisées dans 9 villes et 9 frontières pour écouter les femmes, ont permis de s’assurer que les voies des femmes sont entendues dans l’opérationnalisation de la ZLECAf.
« Il s’est agi de comprendre leur profil dans le commerce continental et particulièrement, d’identifier les difficultés qu’elles rencontrent et définir avec elles les approches de solutions pour qu’elles soient plus dynamiques pour que la ZLECAF leur soit profitable et qu’elles soient les actrices clés de sa mise en œuvre », a lancé Epiphanie Meteteiton Houmey Eklu Koevanu.
Et d’ajouter que les données collectées sur le terrain seront centralisées au niveau africain avec l’appui d’ONU femmes qui appuie le secrétariat de la zone. Les préoccupations des femmes seront donc intégrées dans le protocole sur la participation des femmes dans la ZLECAF et suivies jusqu’à l’adoption de ce protocole devant permettre une prise en compte effective des femmes dans la mise en œuvre du projet.
Le contenu du rapport
Selon la consultante Candide Leguede, un questionnaire a été présenté aux femmes contenant des questions comme ‘quel était leur niveau de connaissance de la ZLECAF ?’ et ‘quelles sont les difficultés des femmes commerçantes dans la traversée des frontières pour le commerce transfrontalier ?’.
« Il s’est avéré qu’elles ont beaucoup de difficultés. D’abord, il y a les règles d’origine qu’il faut connaître. Certains douaniers ne collaborent toujours pas. Il y a également la méconnaissance des règles de libre circulation des biens, surtout concernant les biens qui doivent traverser la frontière et ceux qui ne peuvent pas. Vient s’ajouter le harcèlement. Les femmes n’arrivent pas à faire valoir leurs droits et sont brimées. C’est compte tenu de toutes ces difficultés que nous allons faire des recommandations, puisque c’est sur cette base que nous allons formuler le protocole des femmes pour la ZLECAF », a-t-elle expliqué.
Aussi, a-t-elle précisé, le document de la ZLECAf sera-t-elle la compilation des différentes règles sous régionales pour en faire une seule règle continentale.
« Il va falloir aller vers la sensibilisation, préparer les femmes à l’exportation et leur dire que si elles connaissent les règles, le commerce transfrontalier se fera de façon sécurisée puisque les droits de douane seront éliminés. Il faut aussi qu’elles maîtrisent les produits sensibles et non sensibles déjà libéralisés », a-t-elle ajouté.
En ouvrant les travaux de l’atelier de validation du rapport des consultations nationales des femmes dans le commerce de la ZLECAf, le Directeur du commerce extérieur s’est félicité du fait qu’à terme, c’est le commerce extérieur qui sera boosté.
Source : globalactu.com