S’il y’a une voie où l’Afrique peut trouver sa voix, c’est bien l’Intégration régionale.
Elle constitue une stratégie prioritaire pour renforcer la résilience des pays africains et leur capacité à répondre efficacement aux défis mondiaux actuels et futurs tels que la Covid-19 et les impacts de la guerre russo-ukrainienne. La Zlecaf est selon Ngoné Diop, directrice régionale de la Commission économique africaine une étape majeure dans les efforts d’intégration de notre continent. En effet, la Zlecaf pourrait changer la donne si elle est effectivement exploitée, mise en œuvre par les États membres ce qui aura un impact positif sur le Pib de nos pays, le bien-être et le commerce en Afrique. Pour ce faire, il faut une mise en œuvre de la Zlecaf, les pourcentages du commerce intra africain dans les secteurs tels que l’agro-alimentaire, les services, l’industrie, l’énergie et les mines augmenteraient respectivement de 41,1 % ; 39,2 %; 39 % et 16% d’ici 2045 par rapport à une situation de référence sans Zlecaf.
S’agissant des contraintes pour relever les défis, la directrice régionale fait allusion à l’énorme déficit en matière d’infrastructures et le manque de financement. Ces facteurs constituent une contrainte majeure aux efforts d’intégration et sapent le développement de notre continent notamment à sa capacité d’atteindre les Objectif de développement durable et les aspirations de l’agenda 2063 de l’Union africaine. En effet, les besoins en infrastructures de l’Afrique sont estimés entre 170 et 180 milliards de dollars par an et le manque de financement entre 68 et 108 milliards de dollars par an.
Elle invite ainsi les pays à faire preuve d’innovation et de dépassement pour maximiser les gains escomptés de la Zlecaf. L’opérationnalisation des plates-formes numériques et la place du commerce électronique constituent un moyen efficace pour optimiser le commerce intra africain et par ricochet l’intégration régionale. La Zlecaf et l’intégration de l’Afrique offrent un large éventail d’opportunités et d’investissements de marchés dont le Sénégal fait partie notamment en se positionnant au centre de fabrication de vaccins et de fournitures médicales pour le continent, dit-elle.