Le Premier Ministre ivoirien, Patrick Achi, a présenté le 24 mai 2022 au Forum économique de Davos, l’attractivité et les nombreuses potentialités de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF). Il intervenait sur le thème » En quoi la Zone de libre-échange continentale africaine peut-elle aujourd’hui aider à une émergence de l’Afrique ? «
« La ZLECAF est un marché considérable, avec d’énormes potentialités et des richesses énormes. Elle stimulera le commerce intra-africain et va sûrement augmenter la croissance sur le continent. L’Afrique gagnera alors en prospérité », a expliqué Patrick Achi, lors d’un panel. Et d’ajouter que la ZLECAF permet un libre accès aux produits de base, aux biens et services en Afrique. Elle est une chance pour toute l’Afrique, car elle favorisera la création d’emplois et assurera une vitalité des économies africaines.
Pour le Chef du gouvernement, cet instrument d’intégration a de nombreux avantages dans tous les secteurs. A l’exemple de celui des transports, a-t-il soutenu, la mise en œuvre de la ZLECAF augmentera considérablement les flux de trafic sur tous les modes de transport, en accroissant de manière significative les besoins en équipements pour les transports routier, ferroviaire, maritime et aérien.
Selon Patrick Achi, le meilleur profit du libre-échange pour l’Afrique est une production agricole en quantité, par la mécanisation de l’agriculture, l’utilisation d’engrais et la sélection des semences, et surtout la transformation sur place des matières premières. Celle-ci, a-t-il insisté, est le vrai défi de l’Afrique. Elle permettra d’absorber la main-d’œuvre du continent, tout en garantissant des revenus convenables pour les États. Prenant l’exemple du cacao ivoirien, il a fait remarquer que toute la chaîne de valeur représente 105 milliards de dollars, desquels le producteur ne capte que 5 milliards de dollars.
Démarré en 2017, le projet de la ZLECAF vise à créer un marché unique continental des biens et services et à établir une libre circulation des opérateurs économiques. A ce jour, 54 pays en sont signataires. En janvier 2022, six pays (le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Niger, le Sénégal et le Togo) ont débuté la mise en œuvre.