Au cours de la dernière décennie plusieurs initiatives majeures ont été adoptées pour la promotion de l’intégration économique en Afrique. Ces initiatives ont enregistré un certain nombre de succès. Cependant à bien des égards, elles n’ont pas permis d’atteindre les objectifs souhaités en matière d’intégration régionales et de développement.
Les efforts sur les investissements ont stagné et le commerce de l’Afrique continue de représenter moins de 3% du commerce mondial alors que la proportion du commerce intra régional varie autour de 14 à 18% du commerce global. Mais, avec la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), « l’Afrique part sur des bases plus solides », selon Yacine Fall, vice-présidente de la Banque africaine de développement (Bad).
Mme Fal s’est exprimée pendant la cérémonie d’ouverture du premier forum sur l’intégration économique qui s’est tenue à Dakar ce mardi 31 mai 2022. l’en croire, en mai 2022 sur les 54 pays signataires de l’accord de Zlecaf, 43 avaient ratifié cet accord de libre-échange continental. Cela veut dire que les obligations de libre échange s’appliquent désormais. Ainsi la zone pourrait réussir à créer un marché en plusieurs milliards. Elle permettrait la transformation structurelle des économies.
« Le chemin sera long, le libre échange reste une tâche ardue, les défis de coordination sont énormes. Les Etats doivent revoir et valider les listes tarifaires sur le commerce des marchandises et des listes d’engagements sur le commerce des services, revoir le mode de fonctionnement au niveau des barrages routiers et les procédures douanières parfois très lourdes », a-t-elle préconisé.